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En 1637, Descartes publiait Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences. L’interrogation de la méthode y est abyssale - la quatrième partie consacre ainsi les fondements de la métaphysique et la preuve de l’existence de Dieu et de l’âme humaine ! Ce colossal héritage, qui n’est qu’une partie de l’œuvre monumentale du philosophe et scientifique, s’inscrira dans le courant des Lumières. C’est ainsi naturellement qu’il infusera les mentalités et les institutions françaises et tout particulièrement les grandes écoles, conçues par Napoléon comme la fabrique d’un réservoir de ressources humaines compatibles avec ses ambitions de puissance – une façon de s’assurer que l’intendance suivrait, pour faire un anachronisme. Il n’est donc pas surprenant que cette tradition se soit incarnée chez les décideurs et ceux qui les conseillent. Quoique rarement mise au service de considérations métaphysiques, la méthode dispose toujours d’un capital symbolique très élevé et véhicule ainsi une forme de crédibilité. Une tradition de cette trempe se revendique. Au même titre, elle doit
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