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Face au bénévolat, pourquoi rémunérer le conseil ?

21 décembre 2022 La lettre de XMP-Consult
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Avec l’arrivée d’Internet, le monde du gratuit c’est présenté à nous. La musique, les films, l’information, les logiciels en téléchargement… Aujourd’hui, ce monde du tout gratuit n’existe plus vraiment. Vous vous abonnez pour regarder des séries, pour écouter de la musique, lire la presse…et cela ne vous choque pas. Dans le domaine de l’accompagnement et du conseil qu’en est t-il ? Je vous propose d’aller voir cela ensemble. 

 

Je vous propose de vous mettre à la place d’un client qui aurait une problématique qui le préoccupe vraiment et pour laquelle il ne trouve pas de solution. Il décide de faire appel à un conseil extérieur. A ce moment précis, ce qui doit en principe l’animer, c’est de trouver une compétence apte à l’aider à solutionner sa problématique, et ce, pour le moins cher possible. 

On lui présente deux solutions. La première par un réseau qui lui propose un accompagnement par un chef d’entreprise ou cadre supérieur qui, bénévolement, va le challenger. La deuxième par un consultant présentant également un profil d’ancien chef d’entreprise ou cadre supérieur. Il a donc trois possibilités. Il peut choisir le bénévole, le consultant ou prendre le bénévole et le consultant pour bénéficier de deux avis. Avis qu’il lui faudra opposer afin de trancher.  

 

La première réflexion, que je souhaite partager avec vous, porte sur la valeur attribuée au conseil. Est-ce que le client va vraiment avoir les mêmes attentes venant d’un conseil bénévole, que de celui rémunéré ? Va-t-il avoir le même niveau d’exigence ? Quel engagement est-il en droit de d’exiger ? D’ailleurs, selon-vous, est-ce que le client va s’engager de la même manière ? 

Pensez-vous que le conseil bénévole va avoir le même niveau d’engagement qu’un consultant rémunéré ? Selon vous, quels sont ses moteurs à compétence égale ? D’ailleurs le mot compétence égale doit interroger. A compétence égale, pourquoi le faire bénévolement ? Quelle valeur va-t-on nourrir ? 

Et c’est là, à mon sens, un point clef à appréhender. En tant que consultant, expert dans mon domaine, je facture mais pratique aussi le bénévolat. Je sélectionne mes missions bénévoles sur des critères sociaux ou répondant à un besoin de co-apprentissage. Et comme je dois me rémunérer, je vais en sélectionner très peu, celles qui me touchent vraiment. Cependant, je préfère de loin, ne pas faire de gratuité et moduler mon tarif, car l’accompagnement est un engagement réciproque. 

Pour aller un peu plus loin, prenez le monde des startups. Il y a beaucoup d’organisations de bénévoles, sur les premières phases de constitution de ces jeunes pousses… et pour relancer les porteurs de projets après leur échouage. Mais entre les deux, quand les enjeux se tendent, Y’a-t-il encore place au bénévolat ? En effet, on a besoin d’avoir un consultant de haut niveau, qualifié, qui se maintienne à la pointe de sa compétence, prêt à passer les heures nécessaires pour construire une solution et à demeurer présent si cela devient dur.

 

Pour conclure, chacun a son intérêt et ses limites. La qualité de l’accompagnement, par un conseil bénévole, va dépendre de l’intentionnalité de celui qui porte la démarche et qui, à mon sens, est un peu moins lisible, car rarement exprimée. De l’autre côté, avec le consultant, le cadre est contractuel. Il n’y a pas à se poser la question.  

 

Pour ma part, j’accompagne mes clients en ayant un haut niveau d’exigence. Ce qui n’empêche pas de faire du bénévolat. Mais, dans ce cas, quand j’en fais, je choisi la mission.

 

Finalement, on peut dire que les deux ont leurs places. La chose étant qu’on n’en tirera pas forcément tout à fait la même chose. A nous de savoir ce qu’on en attend. 

Jean-Charles Fuerxer




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