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La ruée vers l’or Les chiffres qui circulent sur les montants à allouer à l’énergie et à l’environnement sont faramineux – l’unité n’est ni le million ni même le milliard, mais bien la centaine voire le millier de milliards. Ces travaux herculéens qui feraient passer le plan Marshal pour un simple rafraichissement trouvent leurs origines dans la combinaison de facteurs structurels et conjoncturels. Conjoncturellement, des taux d’intérêt historiquement faibles et une crise pandémique qui remet au goût du jour les solutions keynésiennes – si tant est qu’elles soient un jour passées de mode. Structurellement, la dépréciation des infrastructures existantes, qui finit par grever la performance des activités économiques qu’elles sous-tendent, et bien sûr, l’inénarrable urgence climatique. De telles mesures impliquent des transferts de valeurs colossaux, à l’instar des mobilisations en temps de guerre. Ça tombe bien, une certaine éthique de la responsabilité (celle de Jonas, figure emblématique de l’écologie politique) justifie les mesures drastiques, y compris le recours à violence. Des impératifs économiques et
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