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PME, innover vous aide à grandir !

10 janvier 2019 La lettre de XMP-Consult
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« Mon secteur est traditionnel, je n’ai pas besoin d’innover »

« Je n’ai aucune marge de manœuvre pour changer mon business model »

« Ce serait bien d’innover pour assurer la pérennité de mon entreprise, mais comment faire ? »

Le dirigeant de PME, particulièrement s’il n’est pas dans un secteur où la technique évolue à un rythme rapide, s’interroge souvent sur la pertinence d’une démarche proactive d’innovation. 

Innover, un impératif pour les PME

Le monde change de manière importante, imprévisible et rapide. Le dirigeant de PME a le devoir d’agir :

  • Saisir de nouvelles opportunités et se positionner sur des marchés en croissance è grandir !
  • Lutter contre l’érosion des marges ou la perte de clientèle résultant de la commoditisation de son offre è se différencier !
  • Développer l’attractivité auprès des diverses parties prenantes : clients ou prospects, investisseurs actuels ou potentiels, talents (è valoriser sa « marque employeur » !)

La PME s’adapte et innove souvent sans le savoir ! L’OCDE définit en effet une innovation comme la mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé (de production) nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques d’une entreprise, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures et précise que le critère minimum permettant de reconnaître une innovation est le fait d’être nouveau pour la firme.

L’innovation ne concerne donc pas que la technique !

Dans le langage managérial actuel, innover, c’est changer ! On innove aussi en changeant de méthodes de travail ou en proposant de nouveaux business models : la technologie n’est qu’un des leviers à intégrer dans une démarche structurée d’innovation visant à adapter la PME à son nouvel environnement.

Quelques spécificités des PME

  • Le patron de PME est au centre de toutes les décisions majeures : rien ne se décide sans qu’il ne donne son accord (plus ou moins explicitement) ; il incarne la culture d’une entreprise qu’il (ou qu’un de ses parents) a souvent créée.
  • Les ressources sont limitées et ne permettent pas d’engager des moyens importants sur des projets ayant un retour sur investissement incertain ou éloigné dans le temps.
  • Les collaborateurs sont multi tâches, avec un spectre de responsabilité plus large que dans de grandes entreprises mais avec, souvent, une moindre technicité. Les processus et procédures sont moins formalisés.
  • La PME est structurellement plus agile qu’un grand groupe : la communication informelle et la diffusion d’information sont favorisées par un effectif réduit et peu de sites.
  • Dans la chaîne de valeur qui mène au client final, la PME occupe une position souvent fragile è elle doit analyser son écosystème et bien y choisir sa place.

Quelle culture d’entreprise privilégier ?

La capacité d'innovation repose sur la façon dont le capital humain de la PME est utilisé ; cela comporte une dimension tant culturelle qu’organisationnelle. 

Stimuler la créativité

Une des premières sources d’innovation est la sérendipité, c’est-à-dire la découverte d’une idée innovante de façon inattendue, à la suite d'un concours de circonstances fortuit et dans le cadre d’une autre recherche.

  • Stimuler les rencontres et échanges entre personnes et idées.
  • Favoriser une culture d’exploration, ainsi que des modes de communication en réseau.

Passer à l’action

Pour donner corps à une idée innovante, les équipes doivent s’en emparer et changer d’habitudes. Cela pose deux enjeux :

  • Encourager les initiatives et favoriser l’autonomisation des collaborateurs, au plus proche du terrain, ainsi que la prise de risque et la bienveillance envers l’échec.
  • Identifier les collaborateurs de la PME qui « pensent différemment » et sont capables de sortir de leur zone de confort pour porter des projets et bouleverser l’ordre établi.

Le dirigeant de la PME en première ligne

C’est bien souvent lui l’ « innovateur en chef », celui qui impulse le rythme… Mais il n’en a pas toujours l’envie, ni la compétence ou la disponibilité. Il doit alors s’entourer de personnes ayant le profil requis - qui sera affiné selon le type d’innovation visée : incrémentale ou de rupture, pour la PME ou pour le marché, etc.

Enfin, il ne doit pas considérer comme acquis que ses équipes ont envie de changer ! S’il veut que sa PME innove, il doit prendre conscience qu’il lui faut transformer (la culture de) sa PME… et pour cela appliquer les bonnes pratiques de conduite d’un projet de transformation des organisations.

Comment innover à moindre risque ?

Les innovations frugales, à faible teneur technologique sont bien adaptées aux PME.

A priori, explorer trois pistes :

  • Favoriser une approche par la « valeur pour le client »: la servicisation de l’économie se généralisant, être proche de ses clients (et des clients de ses clients, ainsi que des utilisateurs) permet d’imaginer des propositions de valeur originale, qui seront mises sur le marché avec un risque mesuré èInnover par les services, un chemin gagnant, à la dimension des ressources de la PME !
  • Penser digital: les mutations techniques actuelles se traduisent par la numérisation de (presque) tous les processus dans (presque) tous les secteurs d’activité ; elles sont sources d’innovation pour la PME, car ses clients étudieront avec un préjugé favorable une proposition accélérant leur propre transformation numérique (nouveaux processus, usages, services…).
  • Faire des itérations rapides, en boucles courtes: la célèbre formule des start-ups « échouez vite et pas cher ; échouez souvent ; échouez d’une manière qui ne vous tue pas » s’applique à la PME innovante. La rapidité avec laquelle les cycles itératifs de test and learn sont mis en œuvre est cruciale, car on accumule d’autant plus de savoir qu’on teste vite ses idées et qu’on les rejette.

Pierre-Yves Le Daëron
linkedin.com/in/pyledaeron

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